Kakadu National Park
Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, nous nous attaquons désormais à un « gros morceau ». Nous eûmes apprécié qu’il s’agisse d’un steak ou d’un saucisson (ou même d’un lomo !) mais rien de tout ça. Nous entrons là dans l’un des plus célèbres sites australiens, inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité.
Le premier stop s’effectue à Ubirr, partie très rocailleuse qui regorge ainsi de nombreux peintures aborigènes (et oui, à l’époque ils connaissaient pas la palette graphique, ignares !).
Si nous sommes contents de voir à quoi ça ressemble, nous sommes également déçu par ce « rockart » réputé. On retrouve souvent les mêmes formes et il faut l’avouer, la conservation de ces œuvres est indigne des sacs de congélation Ziploc.
Ajoutons à cela que malgré les gigantesques étendues rocheuses à leur disposition, chaque génération d’aborigènes étale son art par dessus les coups de pinceaux de ses ancêtres. Et comme, à en croire Lavoisier, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ; ce qui aurait peut-être pu nous expliquer l’origine du monde, le Big Bang, l’œuf et la poule et tout et tout, ne ressemble maintenant qu’à un vulgaire maquereau. Encore râpé pour cette fois, on va encore écouter les conneries des Bogdanov !
Bref, après avoir décrété que Van Gogh, Monet et Alexandre Jagot étaient quand même plus doués de leurs mains (surtout ce dernier qui dessine les natures mortes à merveille), nous prenons de la hauteur afin d’admirer les étendues naturelles infinies dont regorge le parc.
Autre lookout intéressant pour une vue d’ensemble : Nourlangie. A dire vrai c’est surtout parce qu’il est sur notre route sinon…
Le bilan étant mitigé jusqu’ici, nos attentes sont alors d’autant plus fortes quant à notre dernier arrêt : Gunlom.
Et comme on y a pris l’habitude, les meilleurs spots sont souvent les moins accessibles. C’est donc après 40 km de Rallye Red (non il n’y a pas de fautes, c’est la couleur de la poussière qui envahit le van) que l’on arrive au pied du site. Une petite rando sous le cagnard nous y attend : on appréciera d’autant plus la baignade après avoir sué sang et eau.
Le jeu en valait la chandelle : on arrive sur une série de bassins naturels à l’eau cristalline, le tout au sommet d’une cascade avec une vue imprenable.
Dix minutes ont passé après notre fraîche baignade quand un invité surprise à pointé le bout de… sa langue sifflotante. Vous l’aurez deviné, un serpent est venu joué le trublion de service dans ce décor de rêve. Heureusement, personne n’a été piqué par ce reptile au venin potentiellement fatal.